La plupart d’entre nous a déjà croisé le chemin de femmes qui souffraient de maladies hormonales ou gynécologiques pouvant affecter l’image corporelle : endométriose, dérèglement de la thyroïde, diabète ou encore SOPK (Syndrome des Ovaires PolyKystiques). En m’intéressant de plus près à leur pathologie, j’ai été surprise par la méconnaissance que je pouvais avoir de l’impact de ces maladies sur l’image personnelle des femmes.

Cela a suscité un certain nombre d’interrogations : comment parvenaient-t-elles à gérer leurs symptômes au quotidien ? Quelles étaient les potentielles répercussions sur leur santé mentale ? Si certaines avaient des symptômes visibles, comment leur rapport à leur image corporelle évoluait-il ?

Ces questions semblent encore assez peu mises en lumière. Mais pour autant, je crois qu’elles ne doivent pas être ignorées ou négligées.

Femme repliée sur elle-même avec des douleurs au ventre
Photo de Sydney Sims sur Unsplash

L’impact des symptômes des maladies hormonales sur l’image corporelle

Les femmes qui ont des dérèglements de la thyroïde (hyperthyroïdie, hypothyroïdie…) ou encore celles atteintes du SOPK peuvent, sans que cela ne soit systématique, observer des changements corporels significatifs. Le fait de voir leur reflet dans le miroir changer peu à peu malgré elles peut mener jusqu’à la sensation d’occuper un « nouveau corps ».

En plus de gérer les symptômes invisibles au quotidien tels que la fatigue, les douleurs physiques ou encore l’infertilité, elles doivent alors apprendre à vivre avec un corps qu’elles ne comprennent plus, qu’elles ne « maîtrisent » plus.

Reflet du visage d'une femme divisé dans le miroir
Photo de Mandy de Jong sur Unsplash

Les symptômes visibles des maladies endocriniennes 

Parmi les femmes atteintes du SOPK, 70% d’entre elles souffrent d’hyperandrogénie. Cette production excessive d’hormones masculines entraîne une pilosité excessive sur différentes parties du corps, dont le visage. Certaines femmes peuvent aussi subir des pertes de cheveux localisées. On parle alors d’alopécie. Le SOPK peut également affecter la peau. Cela se manifeste alors par l’apparition de taches brunes ou d’acnéSans oublier la prise de poids, parfois significative. En effet, certaines femmes peuvent prendre 10 ou 20 kilos en seulement 1 ou 2 ans, voire en quelques mois.

La variation du poids est aussi un symptôme récurrent des dérèglements de la thyroïde. L’hypothyroïdie cause généralement une prise de poids pouvant être rapide et importante. A l’inverse, l’hyperthyroïdie entraîne une perte de poids involontaire (tout comme le diabète). Selon le type de pathologie, d’autres symptômes peuvent survenir. Des yeux exorbités avec un regard qui semble fixe, ou encore l’apparition d’un goitre. 

Le corps et l’esprit étant étroitement liés, ces changements physiques ont inévitablement un impact sur le moral des femmes concernées.

Les conséquences des maladies hormonales sur le mental et la vie sociale des femmes 

De manière générale, lorsqu’on sent que notre corps se “détraque” malgré soi, on peut se sentir impuissante. Cela a évidemment des conséquences sur notre santé mentale et sur notre vie sociale. 

Quand le mental va mal, le corps l’exprime. Mais quand le physique va mal, l’émotionnel est lui aussi touché. Naturellement, si on se trouve “moins bien qu’avant”, qu’on sent que le regard des autres change lui aussi (et pas comme on le voudrait), qu’on se sent mal à l’intérieur et qu’on ne se trouve ni soutenue ni intégrée à l’extérieur, l’envie de se cacher du monde peut rapidement s’installer.

Femme qui lève le visage vers le ciel en se cachant les yeux avec ses bras
Photo de Sinitta Leunen sur Unsplash

Dans le cas plus particulier des maladies endocriniennes, les effets sur la santé mentale des femmes sont aussi importants. Il faut les considérer à part entière pour améliorer leur bien-être dans toutes ses dimensions.

Une dégradation du rapport au corps

Le SOPK concerne environ 10% des femmes en France. Les dérèglements de la thyroïde sont 10 fois plus susceptibles de toucher les femmes que les hommes. Dans le cas de l’hyperthyroïdie, 8 femmes pour 1 homme sont atteintes.

En raison des symptômes que produisent leurs maladies hormonales, de nombreuses femmes ont une moins bonne image corporelle. A cela, vient parfois s’ajouter le fait de ne pas pouvoir s’habiller avec tous les vêtements qui leur plaisent. En effet, les coupes ne sont pas forcément adaptées aux zones douloureuses au niveau du ventre. Ces contraintes du quotidien sont autant de facteurs de malaise, de mal-être, voire de perte de confiance en soi dans le milieu social.

J’ai l’impression que lorqu’on parle de ces pathologies, c’est principalement au sujet des symptômes physiques. Cependant, je pense qu’il faut aussi souligner l’impact psychologique, car les femmes atteintes de maladies hormonales peuvent aussi souffrir de dépression, d’anxiété et d’une baisse de l’estime de soi.

Photo de Pawel Czerwinski sur Unsplash

Compte tenu de cela, on peut aisément comprendre qu’elles puissent avoir une mauvaise image de leur corps, se sentir moins féminines ou mal dans leur peau. Et malgré leur sentiment de solitude, certaines préfèrent ne plus sortir et éviter les autres, de peur de se sentir jugée. Le risque est alors d’entrer dans un cercle vicieux. En effet, plus on est seule, plus on risque de se sentir déprimée. Et plus le temps passe, plus la mauvaise estime de soi s’amplifie. 

Je pense qu’être spectatrice du changement de son corps est comparable à une forme de sentiment de deuil. C’est un peu comme voir son ancien “moi” s’éloigner petit à petit, sans pouvoir le retenir. On en revient à cette sensation d’impuissance. Pas terrible tout ça pour l’estime personnelle, n’est-ce pas ?

Mieux se connaître pour mieux vivre les symptômes des maladies hormonales qui affectent l’image corporelle

Même si l’envie de s’isoler peut être forte, il est important de bien s’entourer. Lorsque les maladies hormonales altèrent l’image corporelle, l’entourage est nécessaire pour parvenir à accepter ces transformations physiques et retrouver de l’épanouissement dans sa vie. Si vous souffrez d’une maladie qui impacte votre apparence physique, sachez vous entourer des bonnes personnes. Celles qui sauront être un véritable soutien sans, au contraire, vous générer des émotions négatives. Il peut s’agir de votre famille, de vos amis ou également de personnes qui vivent la même chose, à travers des groupes de soutien sur les réseaux sociaux ou en réel.

Il est évidemment aussi essentiel de s’entourer de professionnels qui contribueront à améliorer votre bien-être dans une dimension globale. J’ai la conviction qu’apprendre à mieux se connaître permet de mieux vivre sa pathologie. Selon vos ressentis et vos affinités avec les différentes pratiques, il peut être intéressant d’explorer les bienfaits d’un accompagnement spécifique. Par exemple, un(e) diététicien(ne) pourra vous guider à travers un rééquilibrage alimentaire, un(e) réflexologue pourra vous aider à diminuer votre stress, un acupuncteur ou une acupunctrice pourra soulager certaines douleurs… Un coaching en image pourra également vous aider à mieux vivre vos changements corporels.

Mains qui placent des aiguilles d'acupuncture sur le dos d'une personne
Photo de Katherine Hanlon sur Unsplash

Comment le Conseil en image peut contribuer à reprendre la maîtrise de son apparence  

Apprendre à mieux vous connaître vous et votre corps contribue à mieux gérer votre image personnelle. Le Conseil en image est un outil qui peut vous aider à vous réconcilier avec votre corps, contre lequel vous avez peut-être la sensation d’être en conflit. 

Pour les femmes malades comme bien portantes, avoir une bonne image de soi, c’est se sentir bien dans sa peau. Cela est très important pour mener à bien ses projets, s’exprimer, se sentir à sa place dans son cercle social ou professionnel. Pour les femmes atteintes de maladies hormonales qui impactent justement leur image corporelle, cela est d’autant plus nécessaire. Connaître sa valeur, s’aimer avec ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses, ses atouts et ses imperfections, tout cela aide à faire face à un quotidien difficile pour le physique comme pour le mental.

Néons roses qui forment la phrase Self Love is First Love
Photo de Pelin Şan sur Unsplash

Le but du Conseil en image est de vous aider à retrouver votre voix intérieure. Ce qui fait que vous êtes vous avec vos goûts, vos préférences, votre caractère, ce que vous avez envie de montrer de vous. Bien que vous soyez une femme atteinte de telle ou telle maladie, vous êtes avant tout une femme. En vous concentrant sur votre essence, des séances de Conseil en image vous emmèneront vers une plus grande acceptation de votre corps et ses changements. En vous donnant les moyens de vous plaire et de vous mettre en valeur, avec ce qui vous plaît et ce qui ne vous plaît pas. Il s’agit de vous déculpabiliser, car vous n’êtes pas responsable de la transformation de votre corps.

Retrouver un regard bienveillant sur soi-même

Si vous peinez à perdre des kilos symptomatiques, il s’agit de passer d’affirmations telles que « Je me sens moche et grosse » à “Je me sens belle avec ces quelques kilos en plus”. Des conseils adaptés à votre morphologie vous guideront vers l’adaptation et l’acceptation, non pas vers de la résignation. Le Conseil en image n’aura pas vocation à vous proposer des vêtements inadaptés dans lesquels vous vous sentez mal, mais des vêtements qui vous plaisent, dans lesquels vous vous sentez bien ET confiante. Même si votre ventre a pris du volume.

En tant que Conseillère en image, lorsque j’entends des femmes dire des choses telles que « Je me dégoûte », je souhaite tout mettre en oeuvre pour les mener vers une réelle bienveillance à leur propre égard. Je souhaite qu’elles parviennent à dire « Je me plais avec mes atouts et mes imperfections ». Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Un accompagnement de conseil en image, c’est vous faire aimer le gris, avec toutes les nuances qu’il comporte. Pour reprendre la maîtrise de votre image corporelle.

Mains de femme croisées sur son buste
Photo de Giulia Bertelli sur Unsplash

Si vous souffrez de problèmes de peau ou d’une forte pilosité au niveau du visage difficilement contrôlable, apprendre à faire ressortir votre beauté naturelle tout en minimisant l’attention portée sur votre acné ou vos poils contribuera à un mieux-être dans votre quotidien. L’intérêt du Conseil en image est de vous accompagner vers un réalignement, pour vous remettre au diapason de votre corps. Vous êtes amenée à faire un travail sur vous qui prend en compte votre entièreté, dans les circonstances de votre vie actuelle. Lors d’un accompagnement de Conseil en image, vous êtes écoutée et entendue sans jugement. Vous êtes conseillée spécifiquement par rapport à vos besoins et vos attentes.

Se détacher du regard des autres quand les maladies hormonales touchent l’image corporelle

Au-delà du style, il s’agit également de faciliter votre quotidien en recevant des conseils adaptés à vos problématiques, des astuces, des recommandations de marques ou de produits pour minimiser le désagrément physique de certains symptômes. Par exemple, comment gérer une transpiration excessive.  

Malade ou bien portante, il est toujours bon pour le moral de se sentir belle et de savoir qu’à travers notre image nous dégageons quelque chose de positif, de fidèle à qui nous sommes. Une image que nous affirmons avec confiance et sérénité. Entretenir une bonne une estime de soi permet de surmonter plus efficacement les périodes difficiles. Le Conseil en image est également un formidable outil pour parvenir petit à petit à se détacher du jugement des autres. 

Chaque personne vivant la maladie différemment, l’impact psychosocial peut lui aussi être très différent d’une femme à une autre. Il est donc important de trouver ce qui vous correspond et vous fait du bien.

Je vous encourage quoi qu’il en soit à prendre soin de vous dans toutes les dimensions de votre être, pour aimer qui vous êtes, corps et âme, chaque jour un peu plus.

Si vous souhaitez me contacter, retrouvez mes coordonnées ici.

 

Sources : 

    • inserm.fr
    • ameli.fr
    • who.int/fr
    • passeportsante.net
    • Étude My S Life – EndoFrance réalisée par questionnaire en ligne du 21 septembre au 13 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 384 personnes atteintes d’endométriose âgées de 18 ans et plus.
    • SIMON, Virginie et PEIGNE, Maëliss. Le retentissement psychosocial du syndrome des ovaires polykystiques. Médecine de la Reproduction, 2021, vol. 23, no 3.